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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 15:41

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Ils n’étudient pas, ne travaillent pas et généralement n’en ont aucunes intention. Selon diverses études près de 54% n’ont ni illusions ni projets concernant leur futur.

 

 

 

 

Un sondage de « Metroscopia » relève que 54% des jeunes espagnols entre 18 et 34 ans n’ont aucun projet professionnel ou personnel pour l’avenir. C’est une donnée préoccupante et que l’on peut comprendre en même temps.

Dans de nombreux pays occidentaux comme en Espagne, l’émancipation des jeunes se fait de plus en plus tard car les études et la formation sont plus longues mais aussi car la situation économique actuelle prohibe les projets sur le long terme. Si avant la majorité des jeunes quittaient « le nid familial » autour de 30 ans, aujourd’hui c’est autour de 34 ans qu’ils font le grand saut. On trouve aussi des situations dans lesquelles, certains jeunes qui avaient fait leur propre vie, se retrouvent obligés de retourner à vivre chez « papa et maman »

 

Si à la situation économique actuelle, caractérisée par la flexibilité et la précarité du marché du travail et une plus forte exigence en termes de formation nous ajoutons que la majorité des jeunes appartiennent au modèle familial de « l’enfant unique », nous nous trouvons face à une génération conformiste qui s’est auto-persuadée que leurs vies ne sera meilleur que celle de leurs parents et ceux-ci se dédient à la recherche du bonheur mais évitant les compromis et les sacrifices.

Pour nombres d’entre-eux, il vaut mieux « tirer les fins de mois » que de chercher un travail mal payé ou de travailler les weekends : la galère… Donc, le plan c’est de vivre au sein du « giron familial » car de toute façon ils considèrent qu’ils sont venus au monde sans que l’on ne leurs demande leur avis.

 

Peu de jeunes souhaitent renoncer au sorties des weekends et celui qui le fait se trouve alors face à la critique de ses amis car celui sera considéré comme « has been ». Pourquoi se tuer au travail ? Il existe en conséquence toute une partie de la jeunesse que nous pourrions appeler la « génération ni-ni ». En Espagne certains penserons : pourquoi te lever à 7h00 du matin pour aller au taf lorsque l’État te verse chaque mois 400 euros à ne rien faire ?

S’émanciper ? Pourquoi faire ? Alors que chez papa et maman tu peux vivre presque comme un roi. Tu plaisantes…

C’est la raison pour laquelle près de 80% des jeunes déclarent être satisfaits de leur vie. Il est évident que parmi ces jeunes, nombreux sont ceux qui ont été « mal élevés » par leurs parents. En Espagne, il faut ajouter à toutes ces raisons, les difficultés que rencontrent les jeunes pour louer ou acheter un logement, le chômage qui fleure avec les 20% mais aussi la facilité avec laquelle on peut se procurer n’importe quelle drogue et à des prix défiant toute concurrence et la perte de valeurs telle que l’effort, la concentration, le respect et le travail bien fait.

 

Aujourd’hui une bonne formation n’est pas une garantie pour un travail stable et une rémunération descente. Tout a changé, mais il ne me semble pas dans le bon sens. Par quel étrange raisonnement en sommes-nous venus à penser que dans un marché en croissance la récession n’existe pas ? Alors que nous savons que le système capitaliste est soumis à des crises cycliques. Au sein de l’Union Européenne, seulement 40% des universitaires ont un travail en adéquation avec leur niveau d’études.

Alors pourquoi faire des études si c’est pour se retrouver chez MacDo ? Dans notre société actuelle, tout va vite. Trop vite peut-être pour ces jeunes à qui il coûte de penser à des projets sur le long terme qui demandent efforts et sacrifices et qui probablement n’aboutiront pas. Ainsi, ils préfèrent vivre au jour le jour.

 

Dans la majorité des cas, les jeunes ne veulent pas de compromis et cela les mène à se comporter comme des adolescents alors que certains ont passé la barre des 30 ans : on se soûle tous les weekends, on n’a pas de petit copain ou copine fixe, on passe des heures à jouer à la Playstation ou à tchatter sur internet…

 

Le danger pour la jeunesse est qu’en suivant ce chemin d’apathie et de conformisme, nous pouvons arriver à des situations comme le vive actuellement la France ou la Grèce. Malgré le fait qu’une partie de cette jeunesse désenchantée se rebelle contre la société qui les a créent, la grande majorité n’est pas prédisposée à la changer car bon nombre « vivent bien » et ne sont pas disposés à renoncer à cette vie« pépère »

Alcides Pimentel Paulino

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