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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 14:51

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Aujourd’hui, le principal problème de l’Islam et que cette religion s’est développé dans des sociétés en sous-développement et elle ne s’est pas vu obliger à suivre les changements qui ont eu lieu au sein de la société globalisée. Ainsi, pendant que les principales religions monothéistes ont su intégrer les évolutions de notre monde, l’Islam s’est ancré dans le passé afin de pouvoir « s’auto justifier ». Partant de ce principe, tous les non-croyants en cette religion sont devenus des ennemis : des infidèles.

 

 

La peur que suscite l’Islam provient de la méconnaissance et de l’ignorance de celui-ci, reliée à un passé violent avec le christianisme et le judaïsme. Dans les circonstances actuelles, il est devenu quasiment un « devoir » d’impulser le dialogue entre religions car comme nous le verrons dans de nombreux conflits, les religions ont toujours un poids considérable dans les sociétés modernes.

 

Les anti-islamistes se multiplient de toutes parts. Des personnages tel que Geert Wilders – homme politique néerlandais appartenant au Parti pour la Liberté (PVV) – qui est ouvertement xénophobe, a obtenu 16,97% de vote lors des dernières élections avec un message simple et direct : l’Islam est en train d’envahir l’Europe.

Les meurtres de Pim Fortyum (homosexuel xénophobe) et de Théo Van Gogh ne font qu’alimenter cette idée. Il ne faut pas oublier que ces deux assassinats furent perpétrés par des islamistes radicaux. Pour Geert Wilders « L’Islam est une religion attardée et une idéologie fasciste »

 

L’islam est rétrograde et se note particulièrement sur des sujets comme l’excision ou bien encore la lapidation (réservée aux femmes) qui selon certains experts, n’est pas mentionnée dans le Coran de manière explicite, malgré le fait que certains pays l’applique. Ce châtiment est un des plus cruels qui puisse exister de nos jours. On pense que la lapidation est d’origine judaïque, et que 100 coups de fouet était la « punition » appliquée tant aux hommes qu’aux femmes. Comme tous les « livres sacrés », le Coran est un ouvrage rempli de contradictions et le plus approprié serait de ne pas l’interpréter au pied de la lettre et dans cette conception il est plus que possible que le thème de la lapidation était plus à des fins dissuasives que réellement appliquée.

 

Comme l’a affirmé George Bush, les attentats du 11 septembre 2001 ont engagés une croisade contre l’Islam. Ce douloureux épisode servit d’excuse pour faire « front commun » contre l’Islam car les valeurs de celui-ci peuvent menacer les principaux piliers de la société occidentale tels la liberté d’expression ou la liberté de culte. Cette crainte se connaît dans le monde journalistique sous le nom d’ « Eurabia » car – pour ne citer qu’un exemple – selon les Frères Musulmans « la démocratie est incompatible avec l’Islam »

 

L’Islam est pratiqué par plus de 1.200 millions de personnes à travers le monde. C’est 20% de l’humanité, ce qui mérite un certain respect de notre part. C’est une religion brahmique monothéiste qui vénère un Dieu Unique : Allah.

On pense que la naissance de l’Islam se situe en l’an 622 avec l’oraison de Mahomet à la Mecque, bien que divers experts croient que les grandes religions qui naquirent au Moyen-Orient datent de l’époque contemporaine et que leurs différences sont dues aux interprétations des différentes tribus qui les ont adoptées. De nombreuses études font ressortir que la première apparition écrite du Coran se produisit entre 650 et 656 après J.C.

 

Pour les islamistes modérés, Allah est le Dieu chrétien, Jésus-Christ et l’égal de Mahomet son prophète et le Coran et comme la Bible le livre saint. Le jour du jugement dernier, le paradis ou bien encore la vie après la mort sont des traits communs aux trois grandes religions monothéistes et Adam et Ève sont les premiers êtres humains crées par Dieu. On sait que la Tora n’est ni plus ni moins que les cinq premiers livres de la Bible.

 

Pour l’Islam, Jésus est un envoyé de Dieu, connu sous le nom d’Isaac. De sorte que pour les musulmans islamiques, Jésus fut seulement un des prophètes envoyés par Allah, et non son fils. Selon la tradition islamique, Moïse et Jésus ont prêché l’Islam vu que tous les prophètes étaient musulmans. Ainsi, Mahomet est vu dans le monde islamique comme le restaurateur de la foi originel qui était corrompue car tant le christianisme con le judaïsme s’étaient éloignés du véritable chemin et sont considérés comme des religions hérétiques. Seulement de ce point de vue, on peut interpréter le terme de « Guerre Sainte » ou Jihad.

 

Selon l’Islam, Mahomet n’est pas seulement le dernier prophète mais aussi celui qui reçu « la veneracion » du Coran directement de Dieu. Pour les islamistes, à ne pas confondre avec musulmans qui ressort plus de la culture, « il n’y a qu’un seul Dieu et son nom est Allah ». Un mauvais début pour un livre saint qui devrait prôner la tolérance. Ce type de discours est habituel au sein des religions monothéistes comme le sont le christianisme et le judaïsme. La différence est que celles-ci ayant « progressées » dans des sociétés développées se sont adaptées et sont devenues légèrement plus ouvertes.

 

Ainsi le mot même de Islam signifie « accepter, se soumettre ou se rendre ». Il est un fait coutumier que les grandes religions commettent la même erreur, croire que chacune d’elle est l’unique et véritable foi. Cette composante d’exclusion les obligent à entrer en conflit les-unes contre les autres jusqu’au point de justifier ou de provoquer des guerres.

Du point de vue de la laïcité, les religions sont le reflet d’expressions culturelles et toutes sont importantes.

 

La création et la protection que bénéficie l’État d’Israël par l’Occident, joint en cela par les guerres d’Irak et d’Afghanistan, et le lent développement des pays arabes provoquent une utilisation d’un langage de victimisation par ceux-ci afin d’occulter leurs propres erreurs. Il n’est pas sur que le port du voile islamique soit un complément vestimentaire traditionnel. Dans la grande majorité des pays développés, le port du voile est perçu comme une obligation  et non comme un choix pour les femmes musulmanes. Selon la loi islamique, la femme est subordonnée à l’homme et sa parole vaut la moitié de celle d’un homme. C’est un fait qui choque avec la liberté de la femme, le féminisme et tout simplement Les Droits de l’Homme « tous les hommes naissent libre et égaux »

Le port du voile et celui de la burka sont des obligations religieuses tout comme le machisme élaboré depuis des sociétés patriarcales.

 

La frontière qui existe entre religion et culture est tant tenue qu’elle tant à confondre les gens. Dans une société globalisée, il manque un enseignement dans les collèges et lycées qui, expliquerait toutes les différentes religions existantes de manière objective.

Cet enseignement donné de façon neutre pourrait inciter les gens à se convertir à une religion ou à être athée.

Justement, du point de vue athéiste le Dieu de l’Islam est le même que celui des chrétiens ou des juifs et ce, malgré qu’il en coute à certains de l’accepter. Même si, dans un passage du Coran il est mentionné un respect envers les chrétiens et les juifs, dans la réalité, ils doivent se convertir car se sont des « infidèles »

 

Peu de personnes non-musulmanes savent que la mosquée d’Al-Asqua à Jérusalem, fut le lieu où selon la tradition, Mahomet s’est élevé vers le ciel. Ce site joint à la Mecque et la Medina sont les trois emplacements sacrés de l’Islam. Sur le même thème, nous méconnaissons les différences existantes entre les trois principales branches de l’Islam : les Sunnites (90%), les Chiites et les Kharijites. Nous savons tous que le christianisme est formé par les catholiques, les protestants et les orthodoxes, mais savons-nous réellement en quoi se différencient-ils ?

 

Les principales différences entre sunnites et chiites proviennent des suites de la succession du prophète Mahomet en 632. Pour les sunnites, les successeurs de Mahomet devaient être les plus aptes à suivre l’enseignement de la « Sunna ». Pour les chiites, le successeur légitime du prophète est Ali (son cousin et gendre) ainsi que ses descendants directs. De cette division est née une interprétation propre à chaque clan des textes sacrés.

Les chiites, majoritaires en Irak et Iran, considèrent que les imans, les ayatollahs, sont comme les « médiums » du Coran, en conséquence ceux-ci étaient détendeurs d’un fort pouvoir comme par exemple l’Ayatollah Komény. La rivalité entre sunnites et chiites est ancestrale car le fils d’Ali, Hussein, fut assassiné par des sunnites. Les chiites octroyant une très grande importance à l’ésotérisme, succombent aux interprétations subjectives des imans. En de nombreuses occasions, les différents courants de l’Islam se voient plus comme des factions rivales que comme sœurs.

 

Aujourd’hui, quelques principales doctrines de l’islam coïncident difficilement avec la société matérialiste et compétitive actuelle, comme par exemple le Zakât qui est le fait de redistribuer un peu de ses richesses envers les plus défavorisés. Ainsi la « Charia » interdit l’alcool et l’adultère est sévèrement puni, sans parler des relations homosexuelles ou les relations anales… Les relations sexuelles ne peuvent avoir lieu que dans le cadre stricte du mariage.

La société a changé, mais par pour tous.

 

Un des principaux inconvénients du monde islamique  est qu’il n’est fait aucune séparation claire entre religion, économie et religion et ce fait est un obstacle au développement de nombreux pays. Le Coran n’est pas une Constitution mais plutôt une sorte de guide traditionnel pour expliquer et organiser la société de cette lointaine époque.

La colonisation et la redistribution territoriale après la Première Guerre Mondiale ont tendues les relations entre musulmans et occidentaux et ont étés utilisées comme tremplin par les fondamentalistes musulmans. Il y a peu de temps, Ousama Ben Laden, leader d’Al Quaeda, a menacé le gouvernement français de représailles si celui-ci ne retirait pas ses troupes présentes en Afghanistan et appliquait la Loi sur l’interdiction du port de la burka dans les espaces publiques. Ce type de chantage est inadmissible pour les sociétés démocratiques.

 

Il faut faire attention à ne pas associer l’Islam et le fondamentalisme islamique : le jidhâdisme, les talibans ou le salafisme sont des extrémismes religieux que l’on peut seulement comparer avec le nazisme. Les attentats du 11 septembre sur les tours jumelles furent l’œuvre funeste de ces fanatiques qui se sont autoproclamés « défenseurs de l’Islam » et porte-voix de la Communauté Mondiale des Croyants (UMMA).

 

Paradoxalement, l’Autriche – pays où est né Hitler- fut le premier pays d’Europe à reconnaitre l’Islam comme une de ses religions officielles. Pendant qu’en France vivent plus de 6 millions de musulmans, 10% de la population française, l’assimilation a échouée. La France est le pays européen qui compte le plus grand nombre de musulmans.

 

Les sociétés occidentales sont hostiles envers l’Islam, c’est un fait. Le fondement de cette hostilité résulte que l’Islam n’ayant pas progressé au même rythme que le laïcisme ou le christianisme présente un danger pour les acquis sociaux et libertés conquîtes. Il suffit de penser aux différences qui existent sur des thèmes comme la liberté d’expression, la liberté de culte, le rôle des femmes dans la société, l’acceptation des homosexuels, le mariage, le divorce, l’éducation…

 

L’assassinat de Theo Van Gogh, la « fathua » contre Salman Rushdie suite à la publication des « Versets Sataniques » ou la polémique et les menaces qui ont suivies la publication des fameuses caricatures de Mahomet, sont des alarmes qu’il faut prendre au sérieux, pour le respect et la défense la démocratie globale.

 

 

Alcides Pimentel Paulino    

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 22:52

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Que notre apparence soit importante dans nos relacions sociales est une chose que personne ne peut nier. Nous vivons dans un monde dans lequel l’apparence extérieure tient une place exagérée. Dans l’état actuel des choses, nul ne doit s’étonner qu’il y ait des opérations de chirurgie esthétique qui font la Une des journaux dans la rubrique « Faits Divers » comme cela fut la cas à Barcelone où un transsexuel –sans compétences médicales particulières- se dédiait à ce négoce lucratif dans son propre appartement, à des prix défiant toute concurrence, mettant en péril la santé des patients.

 

Si nous analysons ce cas avec plus d’attention, c’est le problème du « culte du corps », et ce ne sera ni la première ni la dernière fois que des individus sans scrupules comme celui-ci apparaissent dans les médias car la demande d’opérations de chirurgies esthétiques est en constante augmentation. Le transsexuel-chirurgien injectait de la silicone liquide à « ses patients », non apte à l’usage humain, utilisant pour cela des pistolets d’injection servant aux vétérinaires. Un boucher !

Dans son appartement il n’y avait aucun système de stérilisation, ce qui laisse penser qu’il réutilisait les seringues sur ses patients avec tous les dangers que cela implique. Lorsque la police procéda à la fouille de l’appartement de Juan P.L de 63 ans ou « Juan de los Palotes » si il fut dominicain, elle trouva des bouteilles de silicone, d’anesthésiants locaux, des pistolets d’injection à usage vétérinaire, des seringues hypodermiques, des anti-inflammatoires, des couteaux, des gants et de l’alcool à désinfecter. Cet individu se vantait que « entre ses mains » était passé des « People ». Mais ses principales clientes étaient des prostitués, des transsexuels, des personnes sans-papiers, ce qui lui a permit de réaliser ces opérations dans la clandestinité durant plus de 20 ans. 

 

Malgré la fait qu’il s’agisse d’une nouvelle satyrique, le sujet devrait nous faire réfléchir sur l’importance exagérée – démesurée – que nous attribuons à la beauté dans notre société d’apparence. Des parents de « Jack l’Eventreur » pourraient faire leur apparition dans tous les coins de rue si nous ne prenons conscience du problème avec ce qui se passe avec tout ce qui touche de prés ou de loin à l’image extérieure que nos sociétés modernes veulent imposer.

 

Selon les spécialistes, une personne ayant un physique agréable (selon des normes subjectives à chacun d’entre-nous) peut arriver à ses objectifs avant celle qui aurait un physique « moins attirant »

Pareillement à ce qui se passe dans le monde animal, nous les êtres humains, nous nous laissons impressionner par les apparences. Ainsi, une personne propre sur elle et habillée correctement tend à transmettre plus de confiance que celle qui paraîtrait négliger son hygiène ou sa manière de s’habiller. De nos jours, conjuguer vie professionnelle, sentimentale et sociale peut s’avérer difficile et il est nécessaire d’avoir une certaine « présence ».

Malheureusement, il semblerait que l’on confonde réussite sociale, économique ou professionnelle avec aspect physique, lorsque dans la grande majorité des cas, notre aspect extérieur dépend de la capacité financière de chacun.

Les fameux adages « l’habit ne fait pas le moine » ou « il ne faut pas se fier aux apparences » sont bien d’actualité, car si toutes nos relations sociales sont basées sur des leurres, quelles sont les valeurs que nous pouvons considérées comme réelles ?

 

Il va sans dire qu’un Top Model, sans retouche PhotoShop ou sans maquillage perd une partie de ses charmes. Afin d’illustrer cet exemple, il suffit de regarder la série espagnole « Betty la fea » ou encore les photos des Top prisent au naturel dans leurs vies quotidiennes par les paparazzis et qui se vendent à prix d’or.

 

Selon les canons de beauté actuelle « les 3 Grâces » de Rubens ne nous semblent pas tant gracieuses et il n’est pas certain que lorsque « Mère Nature » n’est pas généreuse, la chirurgie esthétique puisse régler tous les problèmes. Mais selon les critères de notre monde contemporain avoir « un corps hors-normes » n’est pas une excuse suffisante pour ne pas être « in ».

Au fil du temps, nous sommes passés du canon de beauté type « Vénus » de Botticelli, aux modèles anorexiques des podiums, qui plus que de provoquer une quelconque attirance sexuelle font pitié. La mode actuelle, en plus d’une maigreur extrême, est d’afficher un « pechonalidad » à faire pâlir d’envie les sirènes d’Alerte à Malibu. Tous les goûts sont dans la nature, mais à mon humble avis, la beauté est aussi une question de proportion.

 

Le champ lexical de la chirurgie esthétique et de la pharmacologie s’est multiplié d’une manière vertigineuse : mammoplastie, phaloplastie, laser, blépharoplastie, Prozac, Viagra, Botox, Maceolane, rhinoplastie, liposuccion, morpho-liposculture, collagène, lifting facial et chimique, remaillage, augmentation et réduction mammaire, remodelage des fessiers… Et j’en passe.

 

Il existe de nombreux motifs pour qu’une personne prenne la décision de subir une opération de chirurgie esthétique. Cependant, pour la grande majorité des femmes, le principal motif est « la pression masculine indirecte ». Bien que nombre d’entre-elles le font pour se sentir « bien » avec elles-mêmes, inconsciemment, la base de ce changement dans leurs corps est la pression masculine. Beaucoup de femmes le reconnaissent d’ailleurs ; être toujours considérée comme désirable par son partenaire ou pour rester « dans la course » avec les hommes dans la vie professionnelle. La gente féminine possède des attributs exclusivement féminin et ces attributs peuvent devenir des armes qui ont déclarés la guerre aux instincts primaires des hommes que nous sommes. Toutefois, dans la grande majorité des cas et heureusement, lorsqu’une relation sentimentale se termine, les motifs principaux de la rupture sont autres et vont au-delà des critères physiques et esthétiques, quoiqu’en général lors d’une rupture pour cause de « tierce personne » celle-ci est plus jeune que le partenaire que l’on quitte.

 

Dans un monde ou les normes sont éditées d'un point de vue masculin, cela peut produire une dissociation en terme d'attraction sexuelle avec le temps qui passe. Sous couvert de motifs culturels machistes, il nous paraît naturel, voire normal, que nous les hommes, nous nous affichons avec des femmes plus jeunes que nous. Mais lorsqu'il s'agit d'une femme qui a une relation avec un homme plus jeune qu'elle, les normes sociales « tombent »sur elle d'une manière offensante. Immédiatement nous vient à l'esprit le terme de "gigolo"

En réalité, nous savons tous que c'est simplement une question de jalousie car nous désirons toujours ce que nous ne pouvons avoir.

 

Parmi toutes les opérations de chirurgie esthétique qui sont réalisée l'augmentation des seins et la plus demandée par les femmes et pour les hommes il s'agit de la réduction abdominale ainsi que les traitements et implants capillaires.

Dans l'actualité, il existe deux techniques pour augmenter la taille et le volume de la poitrine : les prothèses mammaires anatomiques ou rondes et un traitement à base d'acide hyaluronique qui s'effectue sous forme d'injection. Ce dernier est aussi utilisé pour "rebondir" les fesses et les mollets. Celui-ci est à la mode et évite une opération chirurgicale à proprement parlé. Même si il est vrai que cet acide à une durée d'action limitée (entre 1 et 2 ans) et se "bio-dégrade" dans l'organisme, n'en déplaise aux spécialistes, nous ne connaissons pas tous les effets secondaires qu'il pourrait produire.

 

En Espagne, une opération des seins coûte entre 1.500 et 5.000 Euros (tout dépend du type d'opération, de la réputation de la clinique et du chirurgien, du suivi post-opératoire…) voire plus. Afin de pouvoir "s'offrir" la poitrine de leurs rêves, nombreuses sont les patientes qui s'endettent en contractant un emprunt auprès d'une banque. On s'offre ainsi de nouveaux seins comme l'on s'offrirait une voiture. Surfant sur cet engouement plus que lucratif, un nouveau marché a vu le jour : les packs tourisme-chirurgie esthétique.

Les destinations privilégiées par les tours-opérateurs sont la Colombie, la Bolivie, bien sur le Brésil, sans oublier le Maroc ou la Tunisie plus proches, pour ces packs tout inclus à des prix défiant toute concurrence.

La chirurgie et l'anesthésie ne font plus peur et notre société est chaque jour un peu plus permisse lorsqu'il s'agit de "se refaire une beauté". Cependant, on essaye toujours plus ou moins d’occulter l'opération car la plupart d'entre- nous assimile opération de chirurgie esthétique avec faiblesse ou complexe.

 

Selon Sigmund Freud, les êtres humains nous mouvonsprincipalement pour deux raisons : le sexe et l'argent.

Il n'est pas exagérer de dire que "sin tetas no hay paraiso" mais attention car le sexe peut se révéler une arme puissante si celui ou celle qui la possède sait s'en servir à bon escient. Selon le père de la psychanalyse, nous le genre masculin, éprouvons une attirance illimitée pour les représentantes de l'autre sexe qui ont des poitrines proéminentes car notre subconscient le met en corrélation avec la nourriture.

Donc dans le fond, il ne s'agit que de satisfaire nos pulsions: désir ou libido.

 Mais c'est un peu une exagération que de penser que en tant que créatures sociales que nous sommes, le sexe est la principal de nos nécessités. Mon opinion personnelle, est que Freud a surestimé l'importance du sexe car dans ses écrits, on interprète que la fonction primaire du sexe est la reproduction. Hors, le plaisir sexuel comme invitation à une relation sexuelle est aussi importante que la finalité de la reproduction pour les êtres humains des temps modernes que nous sommes.

Si notre principal objectif dans la vie est d'être heureux, alors nous devons voir le sexe depuis le point de vue du plaisir.

 

L'apparence est à ce point primordial dans notre mode de vie actuel que même les médias participent à ce "lavage de cerveau" organisé. Ainsi nous sommes bombardés en permanence de soi-disant informations qui connectent beauté (subjectivement) et bonheur et qui seraient l'image type de la félicité à suivre. Mais il existe le revers de la médaille à ce bombardement : complexes et insatisfactions personnelles sont notre lot quotidien car en tant que commun mortel que nous sommes notre réalité quotidienne n'est pas faite de retouches Photoshop ou en étant passé entre les mains des meilleurs chirurgiens esthétiques.

Les conséquences sont que nos "défauts" se convertissent en obstacles. Obstacles qui nous empêchent d’avancer.

La chirurgie esthétique n'est pas un domaine réservé aux seules femmes ; les hommes adhèrent à ce culte du corps parfait alors que finalement, les limites de la beauté  sont selon ses propres perceptions individuelles de celles-ci. En de nombreuses occasions la beauté est subjective et nous n'avons pas tous la même interprétation de la grâce.

En Espagne, sur l'ensemble des personnes qui font appel à la chirurgie ésthétique, 85% sont des femmes et les 15% restant les hommes. Chaque patient dépense en moyenne 2000 € dans sa quête du corps parfait. Les prothèses mammaires coutent en moyenne entre 700 et 1200 €. Ce type d'opération concerne bien entendu l'augmentation de volume de la poitrine, mais aussi ce qui a été perdu avec l'age ou la maternité, et plus sérieusement la reconstruction mammaire due aux suites d'un cancer du sein.

 

Du coté des hommes, il semblerait que les opérations de chirurgies esthétiques soient  un classique lorsque ceux-ci passent la barre des 45-50 ans et ce notamment en cas de changements importants dans leurs vies (divorce, séparation, indépendance des enfants…) 

 

L'Espagne est le pays où le salaire moyen compte parmi les plus bas au cœur de l'Europe "développée" mais au sein duquel se réalise le plus grand nombre d'opérations à vocation esthétique; environs 350.000 par an et est le 3ème dans l'utilisation du Botox avec 36.000 traitements déclarés chaque année. Le négoce de la chirurgie esthétique engendre plus de 900 millions d'euros et ce annuellement dans ce pays.

 

Tous les chirurgiens le savent: la réussite d'une opération esthétique est celle qui ne se voit pas.

Dans la normalité des choses, l'objectif principal d'une opération devrait être de "corriger" notre physique sans rompre nos proportions anatomiques, à l'imitation du naturel. L'acte chirurgical s'est transformé en marché.

Ce marché n'est plus seulement réservé à quelques élites ou stars et mannequins, il s'est généralisé à toutes les classes sociales de la société et aujourd'hui on finance son "retoquage" à crédit comme s'il s'agissait d'acheter une voiture. D'ailleurs, certaines cliniques n'hésitent pas à "conseiller" certains établissements bancaires à leurs futurs opérés. On parle ici d'économie de marché.

 

Beaucoup des personnes qui se soumettent à ce type d'opérations, ne prennent pas en compte les importants risques sur la santé, à long terme, que celles-ci peuvent engendrer.

Du reste, au sein même de la communauté scientifique, il n'existe pas d'unanimité sur les futurs risques encourus par les patients porteurs d'implants mammaires de silicone. Il subsiste une persistante rumeur faisant état que les implants de silicone au même titre que ceux de soja provoqueraient le cancer à long terme. Par ce motif ainsi que d'autres, surtout le fait de "fuites", les prothèses de silicones (le modèle le plus utilisé dans ce type d'opérations) furent interdites aux Etats-Unis en 1992 et substituées par des implants de solution saline.

 

Divers experts coïncident que 74% des prothèses mammaires peuvent se rompre dans les 10 années suivantes leur introduction dans le corps humain dans le cadre des opérations à but esthétique uniquement et 93% lorsqu'il s'agit d'opérations de reconstruction après un cancer du sein. Concrètement, la grande majorité des personnes ayant fait l'objet d'une implantation mammaire devront ainsi repasser sur le "billard".

Aucune opération chirurgicale n'est exempte de risques. Les suites peuvent être dramatiques : fuites, durcissement ôtant l' "effet naturel", déplacement… Sans parler des "ratés" des opérations de chirurgie esthétique aux conséquences désastreuses sur la santé, le moral, la vie sociale et le porte-monnaie des patients.

 

Il existe des cas, ou quelques femmes, telle la fameuse Lolo Ferrari, font plus penser à une usine de silicone ambulante qu'à un corps sexy. Les hommes, dans notre grande majorité, nous apprécions les poitrines volumineuses, mais accompagnées par un corps proportionné.

Malheureusement, dans notre société actuelle ou l'apparence compte plus que la personne elle-même, il existe chaque jour un peu plus des personnes –qui peut-être par peur de vieillir et donc de mourir- optent pour une déclaration de guerre à la vieillesse et à ses signes extérieurs.

Savoir vieillir et accepter ses rides ne devraient pas être un problème, chaque étape de notre vie ayant ses aspects positifs et, c'est aussi faire preuve de maturité que de s'accepter tel que l'on est et non comment les autres et la société le voudraient.

Des cas comme Michael Jackson, Madonna, Cher, Pamela Anderson, la bouche "sexy" d'Angelina Jolie ou le transexuel Carmen de Mairena doivent nous alerter sur les risques qu’il y a d'aller contre la nature et modifier à l'excès notre physionomie frôlant les limites du pathétique. Une femme ayant un visage ressemblant plus à un chat ou à un poisson n'est pas vraiment l'image du "Canon idéal"

 

Le corps humain est un des organismes les plus complexe que nous connaissons à l'heure actuelle et malgré les avancées de la Science, tous types d'interventions sur celui-ci comporte un facteur risque.

 

Nous aimerions tous améliorer une partie de notre corps qui ne nous plaît pas. Mais nous devons tenir compte d'un minuscule détail mais qui a toute son importance: les miracles n'existent pas.

 

Alcides Pimentel Paulino

 

Publié par El Nuevo Diario Dominicano

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 21:37

imagesCA5KASMRSelon les chiffres officiels qui font référence à la composition ethnique de la population dominicaine, approximativement, 11% de la population est noire, 73% mulâtre et 16% blanche. L’ironie est que si nous divisons la population dominicaine totale (9,5 millions de personnes), entre le million d’haïtiens qui résident dans le pays, nous confirmerons ce raisonnement, car la quantité ainsi obtenue est proche des 11%. Mais lorsque ce type d’études est réalisé par des étrangers, plus objectifs, les résultats changent radicalement.

 

En effet, les définitions ethno-raciales sont très subjectives et les personnes adhèrent en général au groupe social qui bénéficie du meilleur prestige social. Se basant sur ce fait, nombreux sont les dominicains noirs qui se définissent comme mulâtres et d’autre part les mulâtres qui eux se définissent comme blancs. En réalité, la population blanche réelle dans notre pays avoisine les 8% de la population totale.

Le problème est que cette distorsion identitaire nous pousse à nous discriminer entre nous sur la base du ton de couleur.

 

Quoique l’on puisse en dire, avoir une apparence « haïtienne » est mal vue en République Dominicaine, alors que les dominicains pouvons être de n’importe quelle couleur et devrions être orgueilleux de ce fait. Mais notre identité mal définie provoque une distorsion de notre image et beaucoup d’entre-nous nous ne nous rendons compte de cette fausse identité que lorsque nous sommes à l’étranger. Combien d’entre-vous ne se sont sentis discriminés de la part même de leurs propres compatriotes, la seule faute commise étant d’avoir un ton de peau plus obscur ? Certainement bon nombre d’entre-vous.

 

Chaque pays a le droit de défendre son territoire ainsi que son hégémonie nationale, mais ceci ne doit pas occulter la haine quasi viscérale que nous éprouvons envers nos voisins haïtiens, haine qui a été encouragée historiquement par l’élite dominicaine. Notre identité nous pousse á haïr, à avoir peur et rejeter ceux-ci ; peut-être car représentent-ils la partie la plus honteuse de nous-même : l’africain qui est en nous.

Un problème qui nous empêche de  voir le thème de manière rationnelle et objective.

Nous avons le droit en tant que dominicain de chercher un futur meilleur dans un pays étranger, mais les haïtiens ne peuvent venir en République Dominicaine avec le même objectif : améliorer leurs conditions de vie.

Le cas de la dominicaine d’ascendance haïtienne Sonia Pierre et ses deux petites filles, elles aussi d’origine haïtienne, nous a illustré le problème.

 

Notre pays est souverain dans l’application de ses lois migratoires, dans le respect bien sur des accords internationaux, mais pas seulement envers les haïtiens, envers tous les étrangers. Selon la Constitution Dominicaine, celle-ci octroie la nationalité dominicaine à toute personne née sur le territoire dominicain. Mais dans de nombreux cas, celle-ci est niée aux dominicains-haïtiens, ce qui les place dans une situation économique délicate voire difficile. La controverse réside dans une interprétation subjective de la Constitution : la grande majorité des haïtiens ne sont ni en transit, ni diplomate.

 

Même si le documentaire « Pelo bueno, pelo malo” a tenté de présenter une vision critique de notre identité en le présentant de forme comique, nombreux sont les dominicains qui se sont sentis offensés, alors que l’auteur nous a seulement mit face au miroir de nos propres complexes.

Trouver une solution au problème du racisme est très compliqué, spécialement car notre propre cerveau sélectionne nos souvenirs et en fait une comparaison avec « la réalité empirique »

Avec le plus grand des hasard, le fait est qu’actuellement les pays les plus développés économiquement et technologiquement sont ceux ayant une population majoritairement blanche, ce qui peut induire á croire en la théorie de la supériorité comme le soutient le polémique scientifique James Watson. Ce fut le motif pour lequel l’Allemagne nazie parvint à cette conclusion, se basant sur la science ou la religion.

Si nous admettons que l’Homme descend du singe, alors les personnes de peau noire seraient plus près de ceux-ci, donc moins évoluées.

 

La supposée supériorité d’un groupe ethnique à l'égard d’un autre se base sur des fondements économiques, c’est pour cela que les nazis tentèrent de créer une religion alternative qui justifierait leur développement économique et scientifique, donnant naissance au terme de « race biologique » et à la mauvaise réputation de l’eugénisme. Les mêmes arguments furent utilisés durant la période de la ségrégation aux Etats-Unis ou pendant l’Apartheid en Afrique du Sud. Les pensées racistes de Jose Staline provoquèrent 20 millions de morts, les Turcs assassinèrent à 1,8 million d’Arméniens durant la Première Guerre Mondiale, les nazis exterminèrent 6 millions de Juifs ou bien encore un exemple plus récent avec les Tutsis qui massacrèrent 200.000 Hutus au Burundi.

 

Le résultat de notre création identitaire erronée est une société complexée qui tente de ne pas se voir telle qu’elle est et qui assume indirectement la théorie d’infériorité des mulâtres et noirs face aux blancs. Par chance, à l’ère de la Globalisation, les capacités individuelles de chacun sont en train de prendre le pas sur la classification couleur de peau. L’éducation et la vie en collective aideront à surpasser ce problème. Mais ne nous voilons pas la face et ne soyons pas ingénus car l’on parle ici d’un problème très complexe qui nous accompagnera encore durant de nombreuses années.

 

L’objectif de ce travail n’est pas basé sur la rancœur, ni ne prétend heurter les gens, mais dépasser un des aspects les plus honteux de notre Histoire : le racisme envers nous-mêmes, dominicains. Le racisme est une blessure qui n’a toujours pas cicatrisé à ce jour et persister à le nier contribue seulement à prolonger l’hémorragie.

 

Un peuple qui ne connaît pas son histoire et un peuple condamné à vivre dans l’ignorance et le complexe.

 

Alcides Pimentel Paulino.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 21:21

imagesCA5KASMREn République Dominicaine, on croit que certains leaders haïtiens affirment que « l’île est une et indivisible » alors que c’est la Constitution Haïtienne qui le dit. Le plus vraisemblable, est que cette phrase fait seulement référence à la partie occidentale, car il faut se remémorer que Haïti était divisée en trois régions et que, grâce à l’influence de Boyer, elles s'unirent au XIXième Siècle. De ce point de vue, les deux parties de l’île étaient conscientes de leurs différences ethniques et culturelles.

 

Dans la  tentative, de créer notre identité, de nombreux historiens ont « sauté » des épisodes de notre réalité en tant que pays, sans lesquels il est impossible d’avoir une vision objective du problème identitaire. Depuis le début du XIXème, il s’est développé deux mouvements parallèles dans la société                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         dominicaine et dont la majorité de la population perçoit comme un, de sorte que tous les dominicains de l’époque poursuivaient les mêmes objectifs alors que la réalité est toutr autre.

 

Le premier de ces mouvements était le « mouvement indépendantiste » et le second la « lutte des classes ». Pendant que le premier fut très étudié, du second on a peu d’informations – ce qui peut induire à une erreur historique-. Bien que la partie Est de l’île était peuplée par des mulâtres, des blancs et des noirs, tous ne jouissaient pas des mêmes droits, ni ne possédaient les mêmes moyens économiques.

Durant l’Indépendance, une partie des criollos cherchaient l’indépendance politique d’avec l’Espagne afin de maintenir leurs privilèges, d’autres cherchèrent à se maintenir sous la protection de « la Mère Patrie », les mulâtres cherchaient l’égalité avec les blancs et les noirs, liberté et égalité avec les mulâtres.

C’est le motif pour lequel la Première République en 1821 fut un échec, fruit de la rareté de la cohésion sociale et résulta en « l’invasion » de Boyer en 1822.    

 

Les propriétaires criollos dans leur grande majorité, n’appuyaient pas Nuñez de Caceres car ils étaient pro-espagnols, la nouvelle Constitution n’abolissait pas l’esclavage et reconnaissait encore moins l’égalité entre mulâtres et blancs, alors que les mulâtres composaient la majorité de la population. La fameuse invasion de 1822, ne fut pas tant cruelle et impitoyable comme le narrent certains livres, mais plutôt une bonne histoire pour intensifier la haine envers les haïtiens. Cette « invasion » s’effectua avec la collaboration d’une partie de l’élite dominicaine pour expulser les français et avec l’aide des haïtiens pour préserver leur récente liberté. C’est le motif pour lequel José Nuñez de Caceres donna ou plutôt a offert les clefs de ville à Jean-Pierre Boyer.

Il est évident que le projet de nation de nombreux criollos n’incluait pas toute la population. D’ici vient l’origine de la célèbre phrase « dominicano de pura cepa » qui faisait en fait référence aux dominicains ayant un aspect physique criollo (hispanique) et non à tous les dominicains comme il se croit dans les classes populaires.

 

Après l’Indépendance de 1844, on peut observer la même instabilité  politique, en relation directe avec l’absence de projet pour le pays. Ni les annexionnistes, ni les duartistes / indépendantistes ne faisaient référence à l’égalité pour tous les dominicains. Le résultat fut l’annexion à l’Espagne en 1861 sous le commandement du conservateur Pedro Santana et le fusillement de certains symboles de la partie libérale et progressiste de la société dominicaine comme la mulâtre Maria Trinidad Sanchez ou le noir José Joaquim Puello. Du fait d’être le mouvement libéral le plus représentatif entre les classes populaires, Santana a favorisé l’immigration de personnes de « race blanche » afin –dans le but- de contrer les exigences d’intégration des mulâtres et des noirs, conseillé en cela par le Consul français de l’époque Saint-Denys. 

 

C’est pendant la dictature de Trujillo que s’est consolider l’idée actuelle de l’identité dominicaine et s’amplifia la pensée de « purifier de la race »

A cette époque, le racisme et la antipathie qui existaient antérieurement envers les haïtiens s’intensifièrent, en cause Trujillo (mulâtre complexé), qui consolida la version hispanique de la société dominicaine, oubliant le caractère « métissé » de la majorité de la population. Sous sa dictature, tout le monde connaît les difficultés qu’avaient mulâtres et noirs dominicains pour accéder aux postes à responsabilités dans le gouvernement et les institutions officielles. Cette manière de créer l’identité dominicaine avantagea les personnes de peau claire, qui eurent moins de difficultés au moment de progresser économiquement.

Dans notre pays, où malheureusement l’éducation est traditionnellement défaillante, beaucoup des étudiants qui terminaient un cycle universitaire n’étaient pas toujours les plus compétents, mais plutôt ceux dont les parents pouvaient payer les études universitaires.

 

Trujillo encouragea l’immigration de juifs européens, d’exilés républicains de la Guerre Espagnole, d’italiens, de japonais et descendants européens d’autres pays d’Amérique Latine. Tous ces gens ne le savaient pas, mais ils faisaient partie d’une double stratégie camouflée sous des motifs humanitaires : « purifier la race » et créer une barrière de couleur contre les haïtiens.

 

L’obsession de Trujillo de « purifier » ou « blanchir la race » lui a valu le titre honorifique de « Défenseur de l’identité dominicaine ».

Biologiquement, l’obscurissement de la peau sous les Tropiques répond à une stratégie d’adaptation au milieu, comme le rappelle la vitamine D, un fait que nombreux défenseurs de la Théorie Tri-raciale oublient de mentionner. Sous les climats froids, c’est tout le contraire. Il suffit juste de comparer les afro-américains qui vivent au nord des Etats-Unis ou en Europe avec ceux qui vivent aux Antilles. Nombreux sont les dominicains qui ont immigrés aux Etats-Unis et en Europe, qui ont vu leur peau « s’éclaircir ». Lorsqu’un de ces immigrés se rend de nouveau en République Dominicaine, il a alors l’étrange impression que les gens sont plus noirs.  

 

Superficiellement, le phénotype et l’étiquette raciale peuvent changer et ce du à des facteurs du milieu ambiants comme les rayons ultraviolets du soleil qui affectent la couleur de la peau (mélanine) ou l’humidité pour la texture des cheveux. Avant le XVIème siècle, les populations de peau noire vivaient quasi exclusivement sous les Tropiques ou en Afrique Noire et celles-ci se sont « éclaircies » á mesure de leurs migrations vers des climats modérés ou plus froids.

En Amérique, ce n’est pas ainsi à l’arrivée des premiers européens, car dans cette zone se sont déjà établis des asiatiques de teint clair, ancêtres des natifs américains, il y a 30.000 ans. La distribution géographique de la couleur de la peau que nous pouvons observer aujourd’hui est le fruit des migrations, non de la sélection naturelle.

 

Ce n’est un secret pour personne que pour Trujillo l’entrée d’haïtiens sur le territoire dominicain constituait « une invasion pacifique » qu’il fallait éviter par tous les moyens. Cette haine connut son summum lors du triste épisode de 1937, qui se solda par l’assassinat – d’entre 15.000 et 20.000 haïtiens.

Certains croient encore que le véritable motif de ce massacre était d’éviter un complot depuis Haïti dans le but de le destituer et organisé par des Dominicains. En réalité, Trujillo maintenait une relation d’amour / haine avec les haïtiens. D’un coté il les reniait et de l’autre il formait des accords avec François Duvalier (1958) ou avec Elie Lescot, portant sur la protection mutuelle des deux pays. Trujillo n’a pas lésiné sur les moyens et les manœuvres pour créer une idéologie anti-haïtienne basée sur des mensonges, des stéréotypes et des préjudices.

Nous sommes, nous les dominicains, tant « Tigueres » que sommes capables de nous réinventer l’Histoire si celle-ci ne nous intéresse pas ; pour cela ce lamentable acte fut catalogué comme « l’acte le plus important de l’Histoire de la dominicanidad dans l’actualité de ce siècle »

 

Chapita tenait une addiction aux poudres cosmétiques afin de paraître plus blanc. Son obsession était telle qu’il obligeait à modifier ses photos et portraits. Joaquim Balaguer, le disciple de Trujillo, continua avec le projet de la création de l’identité selon le modèle de son maître durant ses célèbres « Douze Années » Haïti se convertit en parfait bouc émissaire, une bonne excuse qui nous oublier le problème principal – de fond -. Même si les haïtiens n’existeraient pas, le problème racisme, lui persisterait.

Cet anti-haïtien s’est convertit en un modèle à suivre, une manière de revendiquer la « dominicanidad ». Par cette voie de négation identitaire, nombreux sont les dominicains qui en sont venus à croire que les noirs sont uniquement les haïtiens. Et juste pour cela , peuvent être discriminés.

 

Alcides Pimentel Paulino

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 20:53

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Un des principaux problèmes à l’heure d’éradiquer le racisme est que nous vivons et interprétons le monde à un moment concret et subjectif.

 

 

Lors d’une enquête (1986-1993) réalisée en Espagne, ayant pour sondés professeurs et étudiants sur le développement et race, le résultat fut que 33% des professeurs et 46% des élèves croyaient que « la race blanche occidentale » fut dans l’histoire de l’humanité la plus développée, érudite et dominante par rapport aux autres. En Espagne et en Italie, il existe des groupes de tendances néo-nazis alors que dans le même temps les personnes adhérentes n’ont pas forcément la physionomie aryenne. L’assassinat de la dominicaine Lucrecia Perez, le 13 novembre 1992, devrait nous faire réfléchir sur le racisme en Espagne et sa relation avec le mot développement.

 

Il fut démontré qu’en Espagne, que d’une part les livres scolaires utilisés dans l’éducation publique condamnaient la discrimination raciale mais que dans le même temps l’erreur était commise de ne situer le racisme qu’aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou en Allemagne : nombreux sont ceux qui ne se considèrent pas racistes car les faits se passant dans d’autres pays se sont les autres qui démontrent des attitudes racistes.

On peut entendre fréquemment dans les conversations ce type même de phrase archétype « en Espagne, nous ne sommes pas racistes » alors que peu d’entre-nous savent différencier ce qu’est ou non le racisme. Si nous regardons en arrière, nous nous rendrions compte que l’association entre pouvoir –couleur de peau n’a jamais été aussi forte comme le savent bien les études de l’Ecole de 1492.

A l’époque où les civilisations les plus avancées se trouvaient dans la partie non européenne du monde, concrètement au Moyen-Orient, les européens étaient considérés comme des barbares. Les Empires Egyptiens, Aztéque, Maya ou encore la Chine Impériale avaient exactement, sur les européens, la même opinion. 

 

Aux Etats-Unis, l’hypophiliation est spécialement arbitraire, car elle se base sur les ancêtres, l’apparence physique et une seule goutte de sang noir fait que les personnes sont classifiées comme appartenant au groupe ethnique noir ; c’en est ainsi pour un enfant né de parents blanc et noir est un mulâtre et cela même si son génotype est autant blanc (50%) que noir (50%),et l’ on percevra l’enfant comme appartenant au groupe ethnique ayant le moins de prestige social car son apparence physique présentera des traits négroïdes.

C’est le motif pour lequel la grande majorité des dominicains –malgré que nombreux s’en offensent- seraient donc des hispano- noirs aux Etats-Unis. Il faut admettre que c’est une classification très simpliste ou n’entrent pas les polynésiens, les américains natifs ou encore les aborigènes. 

 

Il n’est venu á l’esprit de personne que le niveau de corruption très élevé qui existe dans notre pays, est en relation directe avec notre problème identitaire ?

Les mulâtres et les noirs ont tendance à penser que l’argent est le seul et unique moyen qui pourrait parvenir à changer leurs statuts sociaux et donc qu’importe la forme et les moyens pour obtenir ce précieux élixir. Lorsqu’ils peuvent atteindre des postes – notamment - en politique, ils se concentrent plus sur comment s’enrichir que comment aider le peuple à sortir de la pauvreté. Et pendant ce temps, les « criollos » font de même car eux, ne s’identifient pas á la majorité de la population. On parle dans le fond de l’éternel dilemme tant présent dans le Darwinisme social entre le « gène égoïste » et le « gène communautaire »

Bien que le gène égoïste soit celui qui caractérise notre société actuelle, le gène communautaire se morcelle fruit de l’éducation  et d’une culture exclusive, qui stratifie notre mode de pensée basée de la famille, l’ethnie, le pays ou la nation.

Le processus cognitif humain nous leurre dans l’interprétation de la réalité basée sur des positions binaires comme l’amour / la haine ou le bien / le mal, valeurs purement sociales ou culturelles. Chaque culture nous enseigne le rejet et la tolérance et à quel grade nous devons le faire, à travers un réseau semi occulté formé par les préjugés et les stéréotypes.

 

Selon certaines enquêtes récentes, près de 80% des dominicains admettaient avoir des préjudices à l’heure de voter pour un candidat mulâtre ou noir. Il n’y a la aucune contradiction, car selon les psychologues, les structures mentales sont très difficile à changer et c’est pour cela que 86% des sondés croyaient que oui, le racisme existait en République Dominicaine, alors que la majorité des habitants sont mulâtres. Ce problème identitaire a resurgit de façon impérieuse lorsque Jose Fransico Peña Gomez a brigué la présidence du pays. Nombreux sont ceux qui se sont opposés à ce leader pour ses supposés origines haïtienne, alors que, en dehors des idées politiques de chacun,  son unique problème fut qu’il était noir. Le nom de la coalition politique qui l’empêcha de gagner les élections « Front Patriote » unissait le PDL et le PRSC, démontra l’immaturité de la démocratie dominicaine comme le rappelèrent de nombreux médias internationaux.

 

Beaucoup des faits importants de notre histoire résultent contradictoires lorsque l’on compare les versions historiques espagnole, française et dominicaine. Nous préférons admettre comme vérité absolue les faits des invasions haïtiennes sans vraiment nous questionner sur les raisons historiques ni le contexte de l’époque.  Comment ce fait-il que les haïtiens entrèrent avec une telle facilité dans la partie Est de l’île  et « envahirent » la partie orientale en 1822 ? 

Le thème de l’ « invasion haïtienne » est traité avec une  frivolité qui fait peur. Les haïtiens accédèrent aisément à franchir la frontière car les idées de Boyer –qui était mulâtre comme l’était la majorité des dominicains- représentait une amélioration des conditions de vie pour les dominicains mais par-dessus tout l’abolition de l’esclavage ainsi qu’une Réforme Agraire qui avait été couronnée de succès en Haïti. Il faut se souvenir qu’à cette époque notre pays était plus pauvre et plus peuplé que son voisin.

Ce sont les principaux motifs pour lesquels, en 1822, il n’y eu pas de résistance importante de la part des dominicains face aux haïtiens contrairement aux années 1801 et 1805. Peu de dominicains savent que la Bataille de Palo Hincado en 1808 fut conduite par les criollos dominicains dans le seul et unique but de défendre leurs propres interets économiques, leurs privilèges et restaurer la domination espagnole. Comme nous pouvons le comprendre, il s’agit d’une « invasion / annexion » soutenue par la population la plus défavorisée qui comme par hasard représentait aussi la majorité. Dans le but de confirmer ces faits et pour qui douterait de ceux-ci, il suffit de consulter le Manifeste du 16 janvier 1844 (Acte de l’Indépendance Nationale).

 

Quoique le Code Rural ambitionne à mettre en place un équilibre entre mulâtres, noirs et propriétaires terriens (principalement criollos), la réforme fut balayée avec la Conspiration des Alcarrizos en 1824. Celle-ci ayant comme objectif l’expulsion des haïtiens et de rétablir le pays dans le giron de l’Espagne. Logiquement, ce fut un échec car cette conspiration n’avait pas le soutien des classes populaires. Les propriétaires terriens ne voulaient aucunement la redistribution de la terre, la bourgeoisie ne voulait pas payer d’impôts et les criollos ne voulaient perdre leurs privilèges hérités de la colonisation, ce qui généra une crise structurelle.

Les vingt-deux  années de domination haïtienne reçurent le nom de « des années de la Honte » car pour les criollos, ce fut bien une honte que d’être dirigés par des noirs, des mulâtres et des anciens esclaves.    

 

C’est une erreur assez fréquente de dire qu’en 1801, les haïtiens envahirent la République Dominicaine car le pays n’avait toujours pas ce nom. Il est courant de trouver des sources qui disent que les haïtiens envahirent puis furent expulsés par les français. Il faut se souvenir que Jean-Jacques Dessalines ne proclama l’Indépendance d’Haïti qu’en 1804, ainsi qu’il n’est pas certain d’affirmer qu’un pays a envahit un autre. De la même manière on parle de l’ « Indépendance éphémère » de 1809, alors que ce qui s’est produit fut en fait une adhésion à l’Espagne. Comme l’affirme l’historien Frank Moya Pons, c’est en fait un coup d’état perpétré par quelques criollos afin de maintenir le pouvoir sans changer l’ordre social. 

 

C’est le 27 février 1844 que nous pouvons parler de la République Dominicaine en tant que telle. Le paradoxe fut que ceux qui voulaient destituer Boyer ne furent pas les dominicains mais les conspirations internes à Haïti qui l’obligea à s’exiler en 1843, un fait connu comme "La Réforme".

 

Alcides Pimentel Paulino

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 20:59

imagesCA5KASMRL’identité dominicaine s’est construite en référence à l’hispanique /européen et contre l’haïtien / l’africain / le noir alors que la majorité de la population est mulâtre et noire. La Mère Patrie - dans le cas dominicain-  est un fait plus culturel que génétique. A construire notre identité depuis l’ethnie et non sur la culture mixte (hispanique, africaine, indigène), il se produit un désajustement entre la majorité de la population et l’identité nationale projetée, un fait qui promeut le racisme de manière indirecte en fusionnant la « dominicanidad » avec l’hispanique. Le résultat est que dans notre mentalité nous associons la « dominicanidad » avec la couleur de peau claire, lorsque nous les dominicains, pouvons être de n’importe quelle couleur, fruit des métissages internes et des flux migratoires qu’a connu le pays depuis la découverte de l’île.

 

Cette confusion entre ethnie et culture fait que beaucoup de dominicains ne peuvent parler du racisme avec objectivité, car cela pourrait remettre en cause leur patriotisme et leur identité , de sorte qu’il résulte plus facile d’haïr le pays voisin et ses habitants que de critiquer un problème qui affecte la majorité des dominicains qui essayent d’être plus patriotes s’éloignant de tout ce que représente  Haïti dans l’imaginaire collectif : négritude, pauvreté, retard, inculture, vaudou, sorcellerie, le créole, etc.

 

Selon de récentes études sur le comportement humain, nous agissons sur la base de deux principes basiques : survivre et nous adapter au groupe auquel nous appartenons.

Cette caractéristique expliquerait pourquoi de nombreuses dominicaines –si nous mettons de coté l’aspect économique – préfèrent comme conjoint ou dans leurs relations amoureuses les hommes d’origine européenne. Inconsciemment, l’idée est là, celle d’améliorer "la race ", mais aussi que leurs descendances aient plus de possibilités de progression sociale et c’est pourquoi la différence d’âge au sein d’un couple perd de son importance.

 

Pour les anthropologues et les sociologues, c’est un fait notoire que lorsqu’une personne doit définir son identité, en règle générale, son choix se porte sur l’identité associée à la communauté présentant les aspects les plus avantageux et prestigieux socialement. Ce phénomène explique pourquoi de nombreux mulâtres se considèrent blancs et beaucoup de noirs comme mulâtres.     

 

Malgré l’évidente influence africaine dans notre culture comme on peut le constater à travers du merengue et d’une grande partie de notre folklore, nous pouvons parler du racisme en République Dominicaine comme d’un sujet tabou que peu d’études ont essayées de comprendre, car dans la même temps celui ou celle qui l’entreprendrait mettrait en doute et en péril sa « dominicanidad » ou son impartialité.

La République Dominicaine et Haïti sont deux pays diffèrent culturellement, économiquement et linguistiquement et ce, depuis le début de la colonisation. C’est pour cela qu’argumenter que les puissances occidentales veulent unifier les deux pays est un fable qui á peu á voir avec la réalité.

 

On peut dire que l’existence des deux pays sur une même île commença avec le Traité de Ryswick de 1697 entre l’Espagne et la France. La différence entre les deux pays obéit à deux modèles de colonisations différents : le franco-britannique et l’hispano-portugais. Le premier était basé sur la famille ( hommes, femmes et enfants) tandis que le second se composait d’hommes (commerçants et aventuriers) qui se marièrent ou eurent des enfants avec des femmes natives et afro-américaines, donnant ainsi naissance à des sociétés très hétérogènes physiquement.

 

Peu de dominicains savent que la promiscuité dominicaine est en relation directe avec le « harem » musulman à travers des conquistadors. L’absence de femmes espagnoles a permit l’apparition de la double morale sexuelle que l’on peut observer de la colonisation à ce jour. Ainsi, les hommes bénéficiant d’une bonne réputation ou d’un prestige quelconque utilisèrent les indigènes et les africaines á des fins uniquement sexuelles, et choisissaient les femmes « criollas » comme conjointes socialement plus acceptables. Aujourd’hui, on peut observer ce phénomène avec les sportifs de haut niveau ou les stars de la musique.

 

Pour surpasser ce problème identitaire, nous ne sommes pas aidés en cela par les médias de communication et en particulier par les « feuilletons á l’eau de rose » qui donnent la vision d’une société coloniale statique et déphasée, mettant en évidence l’apparition de deux identités : l’identité réelle et l’identité idéalisée. C’est un des motifs pour lequel les dominicains ne se voient pas comme ils sont mais comme il plairait à l’élite criolla que soit la société dominicaine, ce qui provoque rejet et complexe de nous-mêmes.

 

Cette vision romantique d’une Amérique Latine européanisée n’aide en rien la création d’une identité multi-ethnique au sein de ces sociétés. En République Dominicaine, le problème s’est transposé en un mouvement appelé « Pessimismo dominicana » dont le représentant le plus influent fut Jose Ramon Lopez et son œuvre publiée en 1898 « La alimentacion y la raza ». L’essence même de cette idéologie -du point de vue européen- est un être arriéré, ce qui rend impossible son évolution et donc sa civilisation.

 

Ces feuilletons télévisés « à l’eau de rose » sont nocifs pour la création d’une identité nationale basée sur la justice dans des pays très hétérogènes ethniquement et normalement en voie de développement lorsque les médias et l’enseignement sont des fondamentaux pour l’expansion de la sensibilisation à la tolérance, au respect et au droit à la différence.

 

Au Mexique, le problème identitaire associé aux moyens de communication est encore plus grave. Dans ce pays, 60 % de la population est métisse, 30 % indigène et un petit 9 % est d’origine européenne. Malgré ces chiffres criant de réalité les chaînes de télévisions sont saturées de présentateurs d’origine européenne. C’est pour ce motif que la chaîne TV Azteca est plus connue par le sobriquet de « TV Blanche »

 

En Indonésie où il existe plus de 100 groupes ethnolinguistiques différents, un système éducatif uniforme a contribué à créer une identité nationale et ce, en dépit des diversités ethniques.

Au Japon, ce sont les Burakumin et les Coréens qui sont mal vus par le reste de la population. Cependant, il est très difficile de distinguer un japonais d’un matoritario, car cette discrimination est principalement basée sur le coté économique ainsi que sur un  système historique stratifié de la Période Tokungawa.

En Inde, le système des castes fut un système de discrimination en vigueur jusqu’en 1950 et persiste – officieusement – à ce jour.

Au Brésil, les immigrants venus d’Allemagne, d’Italie, du Japon, du Moyen-Orient et d’Europe Occidentale se sont assimilés à la culture brésilienne, mais les préjudices envers la population de couleur de peau foncée persistent car le système identitaire brésilien est lui aussi basé sur la couleur de peau claire ( blanche ). Ce système a bénéficié aux nouveaux immigrants qui se sont placés au premier plan dans une théorique stratification sociale.

 

Le lynchage de l’afro-américain Rodney King en 1992, est revenu nous démontrer cette pensée. Malgré le fait que, ceux-ci soient les derniers arrivés, tant les hispaniques que les coréens, leur état d’esprit fait qu’ils se pensent et se croient supérieurs au afro-américains.

L’ethnocentrisme est encore trop enraciné au sein de nos sociétés sous-développées pour pouvoir débattre de ce thème avec raisonnement et réalisme et non d’un pont de vue ignorant et complexé. Selon de récentes études, Jésus Christ n’aurait pas eu une apparence tant européenne comme voudrait nous le conter le catholicisme actuel.

 

Dans l’histoire dominicaine, le souvenir des rares leaders mulâtres ou noirs qui ont existés le sont de manière négative dans la plupart des cas : comme dictateurs (Trujillo et Heureux) ou pour des circonstances particulières (Luperon et Fernandez) ce qui a des répercussions négatives sur l’image qu’ils représente ainsi que sur l’ensemble du groupe ethnique. De Ulises Heureax –connu comme « el negro Lisis » - fut un dictateur qui mena le pays à la banqueroute à Trujillo, ensemble tous partagent l’étrange mérite d’appartenir á une minorité  dans l’élite politique et économique dominicaine.

 

Dans les sociétés post-coloniales, le statut social s’est établi principalement sur l’ethnique mais aussi sur l’argent. Par cette règle de trois, une personne de peau obscure et riche aura tendance à se considérer – à se voir- moins noire qu’elle ne l’est car « l’argent blanchi »

Au Brésil, depuis le XVIème  il a  été importé une main d’œuvre d’esclaves afin de travailler dans les plantations de canne à sucre, de café et dans les mines. Pour des raisons historiques, les brésiliens de peau noire sont moins estimés  que ceux de peau blanche et ce principalement lorsque la princesse Isabelle du Brésil a abolie l’esclavage en 1889, les nouveaux « hommes libres » ne reçurent aucunes terres ou aucuns types de compensation au sein d’une société stérile de mobilité sociale, de sorte qu’ils n’eurent aucun accès à la terre ou à la richesse commerciale. Quelques descendants de ces personnes de distinctes ethnies ont réussi à se reconvertir en contremaîtres ou vigiles  dans des plantations, occupant de cette façon des positions intermédiaires économiquement.

Les anciens esclaves durent se résoudre á occuper les emplois nécessitant peux de qualifications mais aussi ceux étant disponibles qui résultèrent les moins rémunérés et ayant les pires conditions de travail . Malgré tout, personne ne peut nier que la culture brésilienne à des racines portugaises, africaines ainsi que natives.

 

La corrélation entre peau obscure et pauvreté est très difficile á modifier dans l’imaginaire collectif, car en l’état actuel de l’histoire de l’humanité la réalité parait confirmer la théorie. En général, au niveau mondial, les pays ayant une dominante de population de couleur de peau noire sont aussi les plus pauvres "inférieure par nature", de sorte que la stratification socio-économique est inévitable, transférant le thème des facteurs historiques aux biologiques. Ce fut de cette manière que les nazis arrivèrent à la conclusion de la supériorité de « La Race Aryenne »

On connaît ce courant de pensée sous le nom de jansénisme en « honneur » à Arthur Jensen. Cette théorie affirme que les personnes ayant un ton clair de peau sont dotées d’une intelligence supérieure par rapport aux gens de ton de peau foncé et noir. 

 

Les psychologues savent bien qu’il n’existe pas une –de- méthode fiable pour mesurer l’intelligence (le fameux Quotient Intellectuel) En réalité, par le biais de ces tests, ceux-ci mesurent l’éducation et non le potentiel pour apprendre. Aucun « test d’intelligence » n’est libre de préjudices ethniques, culturels ou sociaux.

Durant la Première Guerre Mondiale, il fut réalisé des tests d’intelligence aux recrues de l’Armée Nord-Américaine. Beaucoup de scientifiques furent surpris par le fait que les noirs de certains Etats du Sud obtinrent des résultats supérieurs aux blancs de certains Etats du Sud. L’explication était que les noirs habitants les Etats du Nord avaient une éducation publique meilleure que les blancs vivant dans les Etats du Sud.

 

Alcides Pimentel Paulino

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